Etienne-Gaspard Robertson, la vie d’un fantasmagore
Etienne-Gaspard Robertson (1763 – 1837) est le premier cinéaste. Un cinéaste qui ne connait ni la pellicule, ni le cinéma, puisque il est né un siècle trop tôt ! Pourtant en 1798, il fait bouger les images. Elles avancent, reculent, grandissent, se multiplient. Grâce à un appareil révolutionnaire, le Fantascope, monté sur des rails et placé à l’arrière de l’écran, Robertson obtient des effets saisissants.
Aux lendemains de la Terreur, Robertson offre à son public une résurrection à la carte. Les portraits des chers disparus apparaissent dans des volutes de fumée qui leur donnent un semblant d’expression. A ces portraits intimes, il joint des célébrités mortes sous la guillotine. Un jour, le bruit court que le physicien peut faire apparaître le roi Louis XVI, le ressusciter.
Quel danger pour la jeune république
Robertson ne fut pas seulement un homme de l’image. Tout comme le photographe Nadar, il était aussi passionné d’aérostation. Il réalisa une cinquantaine d’ascensions de ballon à travers l’Europe qui enthousiasmèrent ses contemporains. Pour sa première ascension, il pulvérisa même le record d’altitude en atteignant 7.300 mètres.
Un livre de Françoise Levie
Collection Contrechamp – Le Préambule (Montréal)
1990
Distribution : Memento Production